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LA DURANCE N°126 - Hiver2023
Pour tous nos abonnés, prochainement dans votre boîte aux lettres, en vente aussi :
- Papeterie RECTO-VERSO
Place de la Mazelière à EMBRUN
SOMMAIRE |
|
---|---|
1 | Editorial |
2 | Photo d'Antan |
3 | Améliorations utiles |
4-7 | La Route des Papes, d'Embrun à Avignon |
8 | Christelle de Rocheverte (conte de Noël) |
10 | La cathédrale, un peu d'étymologie |
13 | Vincent Léotaud, mathématicien et astronome (1595-1672) |
14-15 | La voie domitienne ou Via Domitia |
16 | Les réclames |
► Pour vous abonner et adhérer à l'association, cliquez [ICI]
►Voir aussi :
Toutes les pages de couverture et tous les sommaires des numéros de LA DURANCE de 1991 à 2022
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|
---|---|
1 | Editorial |
2 | Photo d'Antan |
3 | Améliorations utiles |
4-7 | La Route des Papes, d'Embrun à Avignon |
8 | Christelle de Rocheverte (conte de Noël) |
10 | La cathédrale, un peu d'étymologie |
13 | Vincent Léotaud, mathématicien et astronome (1595-1672) |
14-15 | La voie domitienne ou Via Domitia |
16 | Les réclames |
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PORTRAITS DE FEMMES HAUT-ALPINES
Par Christine ROUX, Gilliane PETIT-BLANC, Dominique GÉRAUD-COULON
En partenariat avec les Archives départementales des Hautes-Alpes
Vendredi 1er décembre 2023 - 18h
Salle Vauban de la Manutention (1er étage du bâtiment) - Gratuit
L’histoire s’écrit aussi avec les femmes !
Christine ROUX, Gilliane PETIT-BLANC, Dominique GÉRAUD-COULON retraceront chacune à leur tour le destin remarquable de femmes haut-alpines qui, à travers les âges, se sont distinguées par leur vie et leurs choix, en laissant parfois, comme Émilie Carles dans son livre, ou la comtesse de Laric dans ses lettres, la trace écrite de leur histoire, de leurs réflexions sur le monde qui les entourait, ou leurs pensées.
Quelques panneaux issus de l’exposition « Portraits de femmes haut-alpines », réalisée dans le cadre du service éducatif des Archives départementales des Hautes-Alpes, seront également exposés lors de la causerie.
Un bon moment culturel en perspective pour cette dernière causerie d’automne !
Informations Lise Dhorne : Pôle Animations Culturelles : 04 92 44 30 87
PORTRAITS DE FEMMES HAUT-ALPINES
Par Christine ROUX, Gilliane PETIT-BLANC, Dominique GÉRAUD-COULON
En partenariat avec les Archives départementales des Hautes-Alpes
Vendredi 1er décembre 2023 - 18h
Salle Vauban de la Manutention (1er étage du bâtiment) - Gratuit
L’histoire s’écrit aussi avec les femmes !
Christine ROUX, Gilliane PETIT-BLANC, Dominique GÉRAUD-COULON retraceront chacune à leur tour le destin remarquable de femmes haut-alpines qui, à travers les âges, se sont distinguées par leur vie et leurs choix, en laissant parfois, comme Émilie Carles dans son livre, ou la comtesse de Laric dans ses lettres, la trace écrite de leur histoire, de leurs réflexions sur le monde qui les entourait, ou leurs pensées.
Quelques panneaux issus de l’exposition « Portraits de femmes haut-alpines », réalisée dans le cadre du service éducatif des Archives départementales des Hautes-Alpes, seront également exposés lors de la causerie.
Un bon moment culturel en perspective pour cette dernière causerie d’automne !
Informations Lise Dhorne : Pôle Animations Culturelles : 04 92 44 30 87
►Extrait de la conférence de Maurice Fortoul (3 novembre 2023-Embrun)
La Route des Papes d'Embrun à Avignon
c’est associer le nom d'Embrun à celui d'Avignon...
Cathédrale Notre-Dame du Réal (Embrun-Hautes-Alpes) |
L'histoire a construit un chemin entre l'ancienne métropole religieuse des Alpes et la cité qui accueillit la papauté au XIVe siècle.
Les deux villes étaient déjà, sous l'ère romaine, sur l'itinéraire qui reliait Rome et la péninsule ibérique, la Via Domitia, qui passe au sud d'Avignon, à Cavaillon. Avignon (Avenio) étant sur la Via Agrippa.
Pour nous, l’itinéraire de cette voie était dénommée Via Cottia Per Alpem.
Une position dont elles tirèrent avantage.
Au cours du XIVe siècle, des relations étroites se nouèrent entre l'archevêché d'Embrun et la cité pontificale d'Avignon, à l’instar d’autres villes. De cette période demeure un itinéraire méconnu aujourd'hui : la Route des Papes.
A partir de 1301, un conflit violent opposa le pape Boniface VIII et le roi de France Philippe le Bel; le dernier mot revient à celui-ci.
Après l'humiliation et la mort de Boniface VIII, en 1303, la papauté se résigne à sa défaite. Le 5 juin 1305, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, était élu pape sous le nom de Clément V. Celui-ci, entièrement dans la main du roi de France, renonce à se rendre à Rome, déchirée entre guelfes et gibelins. Les premiers défendaient la papauté, les seconds soutenaient les empereurs
germaniques.
Clément V s'établit à Avignon au printemps 1309. Ses successeurs, au nombre de six, feront de même jusqu'en 1377. Benoît XII, qui accède au trône pontifical en 1334, entreprit la construction du palais grandiose que Clément VI, son successeur en 1342, achèvera.
►Le palais archiépiscopal offrait comme un reflet du faste d'Avignon
La proximité de la cour pontificale influença grandement sur la fortune des archevêques d'Embrun. Elle donnait au siège d'Embrun un attrait particulier. Les papes y placèrent amis, familiers ou hommes de confiance.
Les années 1345 et 1346 apparaissent comme un sommet radieux dans l'histoire d'Embrun. L'archevêque, le dauphin, la cité et les communautés diverses ont harmonieusement accordé leurs pouvoirs et leurs droits.
Grâce aux miracles qui se succèdent dans la grandiose cathédrale, la cité rayonne d'un prestige mystique qui s'étend déjà loin.
![]() Le Palais des Papes (Avignon-Vaucluse) © Frédéric Dahm - Empreinte d'Ailleurs |
Elle jouit, depuis l'installation à Avignon de la cour pontificale, d'une prospérité modeste, sans doute, mais telle qu'elle n'en a jamais connu.
En 1348, la peste noire, remontant d'Avignon où elle était parvenue d'Orient par Marseille, se déclara à Embrun, n'épargnant aucun lieu habité.
Au milieu du siècle, la lutte contre l'hérésie reprit. Clément VI, à la veille de mourir, ordonnait à l'archevêque de purger les vallées infestées par les Vaudois.
Le transfert à Rome de la cour pontificale en 1377 fut fâcheux pour l'Embrunais. Un débouché économique irremplaçable se ferma.
►Sur la Route des Papes
Borne Avignon-Embrun sur la RD 542, entre Sault et Montbrun-les-Bains (Vaucluse) |
Sur la commune d'Aurel, en Vaucluse, à égale distance de Sault et de Montbrun-les-Bains, cette dernière dans la Drôme, une borne inhabituelle jalonne la route départementale 542.
En pierre, haute d'un mètre cinquante environ, elle est le témoin de l'ancienne route des papes et porte la mention D'Embrun à Avignon et D'Avignon à Embrun. Cette borne aurait été installée au temps de la Restauration, au XIXe siècle.
Courant vers l'ouest, l'itinéraire poursuit en direction du Comtat de Carpentras, puis Avignon. Vers l'est, c'est Séderon, puis les gorges de la Méouge, Châteauneuf-de-Chabre, la vallée de la Durance, et Embrun.
En réalité, plusieurs itinéraires étaient possibles pour relier les deux cités.
De Chorges, il était loisible d'emprunter l'itinéraire Gap, Veynes, Serres ou bien la vallée de l'Avance, puis celle de la Durance. Une fois la vallée du Buëch atteinte, les marchands et pèlerins se dirigeaient vers Orpierre, Buis-les-Baronnies, Malaucène, Carpentras et Avignon.
►Extrait de la conférence de Maurice Fortoul (3 novembre 2023-Embrun)
La Route des Papes d'Embrun à Avignon
c’est associer le nom d'Embrun à celui d'Avignon...
Cathédrale Notre-Dame du Réal (Embrun-Hautes-Alpes) |
L'histoire a construit un chemin entre l'ancienne métropole religieuse des Alpes et la cité qui accueillit la papauté au XIVe siècle.
Les deux villes étaient déjà, sous l'ère romaine, sur l'itinéraire qui reliait Rome et la péninsule ibérique, la Via Domitia, qui passe au sud d'Avignon, à Cavaillon. Avignon (Avenio) étant sur la Via Agrippa.
Pour nous, l’itinéraire de cette voie était dénommée Via Cottia Per Alpem.
Une position dont elles tirèrent avantage.
Au cours du XIVe siècle, des relations étroites se nouèrent entre l'archevêché d'Embrun et la cité pontificale d'Avignon, à l’instar d’autres villes. De cette période demeure un itinéraire méconnu aujourd'hui : la Route des Papes.
A partir de 1301, un conflit violent opposa le pape Boniface VIII et le roi de France Philippe le Bel; le dernier mot revient à celui-ci.
Après l'humiliation et la mort de Boniface VIII, en 1303, la papauté se résigne à sa défaite. Le 5 juin 1305, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, était élu pape sous le nom de Clément V. Celui-ci, entièrement dans la main du roi de France, renonce à se rendre à Rome, déchirée entre guelfes et gibelins. Les premiers défendaient la papauté, les seconds soutenaient les empereurs
germaniques.
Clément V s'établit à Avignon au printemps 1309. Ses successeurs, au nombre de six, feront de même jusqu'en 1377. Benoît XII, qui accède au trône pontifical en 1334, entreprit la construction du palais grandiose que Clément VI, son successeur en 1342, achèvera.
►Le palais archiépiscopal offrait comme un reflet du faste d'Avignon
La proximité de la cour pontificale influença grandement sur la fortune des archevêques d'Embrun. Elle donnait au siège d'Embrun un attrait particulier. Les papes y placèrent amis, familiers ou hommes de confiance.
Les années 1345 et 1346 apparaissent comme un sommet radieux dans l'histoire d'Embrun. L'archevêque, le dauphin, la cité et les communautés diverses ont harmonieusement accordé leurs pouvoirs et leurs droits.
Grâce aux miracles qui se succèdent dans la grandiose cathédrale, la cité rayonne d'un prestige mystique qui s'étend déjà loin.
![]() Le Palais des Papes (Avignon-Vaucluse) © Frédéric Dahm - Empreinte d'Ailleurs |
Elle jouit, depuis l'installation à Avignon de la cour pontificale, d'une prospérité modeste, sans doute, mais telle qu'elle n'en a jamais connu.
En 1348, la peste noire, remontant d'Avignon où elle était parvenue d'Orient par Marseille, se déclara à Embrun, n'épargnant aucun lieu habité.
Au milieu du siècle, la lutte contre l'hérésie reprit. Clément VI, à la veille de mourir, ordonnait à l'archevêque de purger les vallées infestées par les Vaudois.
Le transfert à Rome de la cour pontificale en 1377 fut fâcheux pour l'Embrunais. Un débouché économique irremplaçable se ferma.
►Sur la Route des Papes
Borne Avignon-Embrun sur la RD 542, entre Sault et Montbrun-les-Bains (Vaucluse) |
Sur la commune d'Aurel, en Vaucluse, à égale distance de Sault et de Montbrun-les-Bains, cette dernière dans la Drôme, une borne inhabituelle jalonne la route départementale 542.
En pierre, haute d'un mètre cinquante environ, elle est le témoin de l'ancienne route des papes et porte la mention D'Embrun à Avignon et D'Avignon à Embrun. Cette borne aurait été installée au temps de la Restauration, au XIXe siècle.
Courant vers l'ouest, l'itinéraire poursuit en direction du Comtat de Carpentras, puis Avignon. Vers l'est, c'est Séderon, puis les gorges de la Méouge, Châteauneuf-de-Chabre, la vallée de la Durance, et Embrun.
En réalité, plusieurs itinéraires étaient possibles pour relier les deux cités.
De Chorges, il était loisible d'emprunter l'itinéraire Gap, Veynes, Serres ou bien la vallée de l'Avance, puis celle de la Durance. Une fois la vallée du Buëch atteinte, les marchands et pèlerins se dirigeaient vers Orpierre, Buis-les-Baronnies, Malaucène, Carpentras et Avignon.
Vestiges de la façade de l'ancien archevêché d'Embrun
►Vestiges de la façade de l'ancien archevêché d'Embrun
Avant les futurs travaux de l'ancien archevêché, découvrez les vestiges de la façade situés à l'arrière de la façade actuelle.
On ne peut pas vraiment faire de commentaires sur ces arcatures il faut attendre le rapport de l'archéologue. En attendant il est probable que ces arcatures datent du 13éme siècle, la statue en plâtre à droite est celle d'un archevêque parce qu'il porte la mitre et pallium.
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N'oublions pas que l'ancien archevêché a aussi abrité le lycée technique !
Le lycée technique se nommait "le Centre Alpin du bois" (1942-1979). Avant cela c'était la caserne Delaharpe.
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Et aussi les anciens locaux de notre chère association l'A.S.E.P.E.
Voir toutes les photos et le diaporama en cliquant ICI
Les 2 derniers billets
►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du madi 7 novembre 2023 (Bernard Brabant)
Cinq ponts se sont succédé pour franchir la Durance entre Embrun et Saint-André-d’Embrun
|
Depuis le Moyen Âge, cinq ponts ont été construits pour franchir la Durance en direction de Saint-André-d’Embrun et Crévoux sans faire un long détour par le bas de ville. Si ces ponts se sont succédé à différents endroits, c’est parce qu’ils ont régulièrement été emportés ou fragilisés par les colères de la rivière.
Le premier pont connu date du Moyen Âge. Entièrement en bois, il était dans le prolongement du chemin de l’Estang. On aperçoit encore les ruines de la pile centrale. De là, le chemin grimpait directement à Saint-André- d’Embrun.
Au XIXe siècle, un pont a été construit à 40 mètres en aval du pont actuel. On voit encore la culée sur la berge du côté de la petite maison en bordure de la Durance
Moins de cent ans après, un pont a été construit sur l’emplacement du pont actuel. Il était en bois et reposait sur deux piles centrales en maçonnerie.
Ce fut ensuite un pont complètement métallique, reposant sur une seule pile. Ce pont a été fragilisé en juin 1957 par la crue centenaire de la Durance.
Il a fallu attendre 1971 pour qu’il soit remplacé par le fameux pont Neuf. Un pont préfabriqué de type Baylet. Ce type de pont métallique a été conçu initialement pour un usage militaire avec une portée maximale de 60 m. Il n’exigeait ni outillage spécial ni équipement lourd pour sa construction.
Le pont annoncé en ossature bois sera donc le sixièmeᵉ pont connu à franchir la Durance dans la commune, en amont
►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du madi 7 novembre 2023 (Bernard Brabant)
Cinq ponts se sont succédé pour franchir la Durance entre Embrun et Saint-André-d’Embrun
|
Depuis le Moyen Âge, cinq ponts ont été construits pour franchir la Durance en direction de Saint-André-d’Embrun et Crévoux sans faire un long détour par le bas de ville. Si ces ponts se sont succédé à différents endroits, c’est parce qu’ils ont régulièrement été emportés ou fragilisés par les colères de la rivière.
Le premier pont connu date du Moyen Âge. Entièrement en bois, il était dans le prolongement du chemin de l’Estang. On aperçoit encore les ruines de la pile centrale. De là, le chemin grimpait directement à Saint-André- d’Embrun.
Au XIXe siècle, un pont a été construit à 40 mètres en aval du pont actuel. On voit encore la culée sur la berge du côté de la petite maison en bordure de la Durance
Moins de cent ans après, un pont a été construit sur l’emplacement du pont actuel. Il était en bois et reposait sur deux piles centrales en maçonnerie.
Ce fut ensuite un pont complètement métallique, reposant sur une seule pile. Ce pont a été fragilisé en juin 1957 par la crue centenaire de la Durance.
Il a fallu attendre 1971 pour qu’il soit remplacé par le fameux pont Neuf. Un pont préfabriqué de type Baylet. Ce type de pont métallique a été conçu initialement pour un usage militaire avec une portée maximale de 60 m. Il n’exigeait ni outillage spécial ni équipement lourd pour sa construction.
Le pont annoncé en ossature bois sera donc le sixièmeᵉ pont connu à franchir la Durance dans la commune, en amont
►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du lundi 6 novembre 2023 (Bernard Brabant)
Il y a 100 ans, la foire d’automne réunissait des milliers d’animaux à Embrun
Les foires et le tourisme sont des atouts importants pour la vie économique à Embrun. C’est ce que confirmait l’hebdomadaire La Durance en ce mois de novembre 1923.

Une foire à Embrun croquée par Émile Guigues à la fin du XIX e siècle. Illustration ASEPE La Durance n°50
Chaque année à l’automne ont lieu la foire de la Saint-Crépin et son retour une semaine plus tard. L’hebdomadaire La Durance du 3 novembre 1923 en dresse le bilan : on a amené plus de 5 000 vaches, bœufs, taureaux et veaux et des milliers de moutons. Sans compter les porcs, chèvres et poules.
Un temps fort de la vie économique à Embrun qui n’empêche pas les commerçants de râler. La loi du 1er juin 1923 entre en application. Ils doivent inscrire sur tous les papiers de commerce leur numéro d’immatriculation au registre du commerce.
« On commence par les commerçants et, si cela continue, bientôt tous les Français seront, tout comme les automobiles, obligés de porter d’une façon apparente leur numéro matricule. Pauvre liberté ! », s’indigne un lecteur dans le journal.
►Des aménagements nécessaires pour le tourisme
Du côté de la municipalité, les nouvelles sont bonnes : la ville va toucher 400 000 francs (460 000 € actuels).
Cette subvention vient des fonds que l’État prélève sur les jeux pour les redistribuer en partie aux collectivités. Cet argent servira aux travaux d’assainissement.
Le tourisme fait aussi vivre l’Embrunais. Le syndicat d’initiative d’Embrun annonce qu’il va installer une table d’orientation au-dessus de la Tour brune. Il demande aux Ponts-et-Chaussées d’améliorer la route de Boscodon. Il souhaite que l’on fasse de même pour “la belle route du col suprême du Parpaillon”. Cela dépend de l’armée, puisqu’il s’agit d’une route militaire.
Il faut aussi améliorer la sécurité des autocars. Pour les chauffeurs, on envisage d’exiger des garanties d’expérience supplémentaires. On pourrait même demander “un carnet de route où l’entrepreneur marquerait ses réparations et ses visites détaillées de voiture”. Il faut être prudent, comme le maire des Crottes qui vient de prendre un arrêté : “Les automobiles ne pourront pas dépasser la vitesse de 7 kilomètres à l’heure, dans la traversée du village. Les infractions à cet arrêté seront constatées par des procès-verbaux”.
Dans la rubrique objets trouvés, le journal signale qu’un facteur “a trouvé samedi 10 novembre, sur la route de Saint-André, un revolver. Le réclamer à M. Para, facteur, place Barthelon, à Embrun”.
►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du lundi 6 novembre 2023 (Bernard Brabant)
Il y a 100 ans, la foire d’automne réunissait des milliers d’animaux à Embrun
Les foires et le tourisme sont des atouts importants pour la vie économique à Embrun. C’est ce que confirmait l’hebdomadaire La Durance en ce mois de novembre 1923.

Une foire à Embrun croquée par Émile Guigues à la fin du XIX e siècle. Illustration ASEPE La Durance n°50
Chaque année à l’automne ont lieu la foire de la Saint-Crépin et son retour une semaine plus tard. L’hebdomadaire La Durance du 3 novembre 1923 en dresse le bilan : on a amené plus de 5 000 vaches, bœufs, taureaux et veaux et des milliers de moutons. Sans compter les porcs, chèvres et poules.
Un temps fort de la vie économique à Embrun qui n’empêche pas les commerçants de râler. La loi du 1er juin 1923 entre en application. Ils doivent inscrire sur tous les papiers de commerce leur numéro d’immatriculation au registre du commerce.
« On commence par les commerçants et, si cela continue, bientôt tous les Français seront, tout comme les automobiles, obligés de porter d’une façon apparente leur numéro matricule. Pauvre liberté ! », s’indigne un lecteur dans le journal.
►Des aménagements nécessaires pour le tourisme
Du côté de la municipalité, les nouvelles sont bonnes : la ville va toucher 400 000 francs (460 000 € actuels).
Cette subvention vient des fonds que l’État prélève sur les jeux pour les redistribuer en partie aux collectivités. Cet argent servira aux travaux d’assainissement.
Le tourisme fait aussi vivre l’Embrunais. Le syndicat d’initiative d’Embrun annonce qu’il va installer une table d’orientation au-dessus de la Tour brune. Il demande aux Ponts-et-Chaussées d’améliorer la route de Boscodon. Il souhaite que l’on fasse de même pour “la belle route du col suprême du Parpaillon”. Cela dépend de l’armée, puisqu’il s’agit d’une route militaire.
Il faut aussi améliorer la sécurité des autocars. Pour les chauffeurs, on envisage d’exiger des garanties d’expérience supplémentaires. On pourrait même demander “un carnet de route où l’entrepreneur marquerait ses réparations et ses visites détaillées de voiture”. Il faut être prudent, comme le maire des Crottes qui vient de prendre un arrêté : “Les automobiles ne pourront pas dépasser la vitesse de 7 kilomètres à l’heure, dans la traversée du village. Les infractions à cet arrêté seront constatées par des procès-verbaux”.
Dans la rubrique objets trouvés, le journal signale qu’un facteur “a trouvé samedi 10 novembre, sur la route de Saint-André, un revolver. Le réclamer à M. Para, facteur, place Barthelon, à Embrun”.