De SAVINES à SAVINES LE LAC
La commune de Savines dont le nom s'orthographiait jadis SAVINE avait comme marraine une certaine "Sabina", affranchie du patrice Abbon qui dirigeait pour lui, au VIIIe siècle, une exploitation agricole dans la basse vallée de Réallon, Les Méans, Puy-Saint-Eusèbe, Saint-Appolinaire, dont le centre é tait Réallon, et qui n'a jamais été touchée par la reconquête. Avant le XIIe siècle, les seigneurs de cette terre, qui n'avaient pas encore de nom, transportèrent leurs pénates au lieu-dit "La Paroisse" (le Savines primitif) et, sur la hauteur firent construire un château dont on voit encore les ruines. Ils prirent alors le nom de Savine. L'agglomération ne s'est implantée sur la rive gauche de la Durance qu'après 1130, date de la Dissolution de la principauté de Montmirail. En effet, Guillaume de Montmirail, mourant sans héritier, donna les montagnes du massif de Morgon à l'abbaye de Boscodon, qu'il fondait, et les terres fertiles avoisinant la Durance, aux Savine, ses parents. Un nouveau village se créa au pied du Morgon, qui lors de l'établissement de la route royale et la construction du pont sur la rivière, vit croître son importance. La première famille de Savine, dont le premier membre apparaît dès 1085, s'éteignit en 1338 et les La Font (de Pellautier) se substituèrent a elle et prirent ses armes. Elle s'est perpétuée jusqu’à nos jours et a fait ériger sa terre en marquisat.
Savines-le-Lac a repris les Armes de la Première famille de Savines (armoiries adoptées par délibération du Conseil Municipal en date du 3 novembre 1969)
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Dimanche 4 janvier 1953 :
La commission Dullery ne déposera son rapport que dans trois mois ; le parlement n'examinera la question que dans six mois ; le doute plane toujours pour certains. Se fera t'il ?
Néanmoins les atouts pour, paraissent l'emporter et les études et les préparatifs se poursuivent.
L'avant-projet du tracé de la route nationale 94 et de la voie ferrée seraient définitivement fixés : au nord de cette route, en dessus de la future gare, sur les pentes ensoleillées du Villard, 10 hectares seraient prévus pour la construction du nouveau village de Savines. La municipalité, de son côté, a formulé la demande de remembrement des terres non immergées afin que ce travail soit prêt au moment voulu. Pour les propriétaires qui veulent s'installer ailleurs, un service de renseignements a été institué à la Maison de l'Agriculture. La Mairie de Savines tient aussi à la disposition des intéressés une liste de propriétés à vendre (plus de 60) situés soit dans le département (17), soit dans l'Isère ou la Provence.
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Mardi 17 novembre 1953 :
D'importants débats à la présidence de la République
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Samedi 28 novembre 1953 :
SERRE-PONÇON
Les maires des départements intéréssés par
l'aménagement hydro-électrique de la Durance
se sont réunis à Paris
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1954 :
Adoption du projet par l’assemblée nationale
Mardi 5 janvier 1955 :
Promulgation de la loi d’utilité publique de l’aménagement de la Durance
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On noiera Savines comme Tignes, l'eau du torrent, enchaînée, mais impitoyable pour ses riverains, atteindra le niveau qu'indique notre pointillé. Un lac couvrira le cimetière Seules émèrgeront de rares laisns et les parties moyennes et superieures du clocher. Ci-dessus, M.Emile Pavie, que navre la situation faite à sa commune : 1.000 habitants dont 350 ouvriers. |
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