L'A.S.E.P.E.
L’Association de Sauvegarde et d’Etudes du Patrimoine de l’Embrunais
a pour but de mettre en œuvre tous les moyens visant à assurer l'étude, la protection, l'animation, la mise en valeur et la restauration de tout élément du patrimoine présentant un intérêt historique, archéologique, ou plus largement culturel du Canton d'Embrun et de contribuer à la vie culturelle d'Embrun.
L'A.S.E.P.E. assure aussi la rédaction et la publication du journal "LA DURANCE"
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COLLECTOR N°5
COLLECTOR N°5 :Les numéros 114 à 119
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LA DURANCE N°120 ÉTÉ 2022
LA DURANCE N°120 Eté 2022 2022Pour tous nos abonnés,en vente aussi :►Imprimerie RECTO-VERSO Place de la Mazelière à EMBRUN ►A.S.E.P.E, cliquer ici : Nous contacter |
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LA DURANCE N°120 Eté 2022
Pour tous nos abonnés, bientôt dans votre boîte aux lettres, en vente aussi :
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SOMMAIRE :
1 | Editorial. |
2 | Photo : Les footballers dans les année 1960. |
3 | La morille. |
4 | La cabane des Espagnols. |
5 | Le colmatage. |
6-7 | L'histoire des Vaudois. |
8-9 | Les Hautes-Alpes au XIXe siècle (suite). |
10 | Pont de fer de Savines. |
11 | La charcuterie à Crots et Châteauroux. |
12 | En 1910, l'incendie de l'hôpital. |
13 | Restauration du patrimoine de l'Embrunais |
14 | La Grande Ferme. |
14 | Vie de l'association. |
15 | Victor Maurel. |
16 | À la cantonade. |
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►Voir aussi :
Toutes les pages de couverture et tous les sommaires des numéros de LA DURANCE de 1991 à 2022
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1 | Editorial. |
2 | Photo : Les footballers dans les année 1960. |
3 | La morille. |
4 | La cabane des Espagnols. |
5 | Le colmatage. |
6-7 | L'histoire des Vaudois. |
8-9 | Les Hautes-Alpes au XIXe siècle (suite). |
10 | Pont de fer de Savines. |
11 | La charcuterie à Crots et Châteauroux. |
12 | En 1910, l'incendie de l'hôpital. |
13 | Restauration du patrimoine de l'Embrunais |
14 | La Grande Ferme. |
14 | Vie de l'association. |
15 | Victor Maurel. |
16 | À la cantonade. |
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► Ces informations ont été recueillies par Mme Rémy auprès de M. Désiré Bouteille en août 2014.
Une caisse commune de solidarité :
Saint Roch
A la foire de la Saint Roch, la moitié des propriétaires du Petit Puy venaient avec une brebis au hameau.
Ils se réunissaient sur le terre-plein, à côté de la chapelle, autour d’une grande dalle plate, dite « Pierre de Saint Roch », qui est, par ailleurs, encore en place de nos jours.
Des numéros étaient déposés dans une casquette, et un tirage au sort déterminait le nom du propriétaire qui serait en charge de la brebis de « Saint Roch ».
Chacun maintenait sa brebis entre les jambes pour que puisse être vérifié par tous les assistants son état sanitaire (absence de gale, d’infirmité, etc…).
On ne voulait pas se charger d’une brebis galeuse (au sens propre !).
Le propriétaire tiré au sort avait pour charge d’entretenir et d’engraisser 3 la brebis dont l’agneau, marqué à l’oreille d’un SRK (Saint Roch), serait vendu au profit de la communauté. L’agneau était pesé (petite taxe à payer) sur la balance publique à Embrun à côté de l’abattoir, et ensuite vendu.
Le reçu provenant de la vente était ensuite inscrit dans le livre de comptes tenu par un Secrétaire.
Une moitié du prix revenait à l’éleveur, l’autre moitié allait à la caisse de Saint Roch.
Cette somme devait permettre, de payer l’alambic, le pressoir, les frais de corbillard pour les enterrements et la Messe de la Saint Roch le 16 août.
Ce jour-là il y avait messe à la chapelle suivie de prières pour d’abondantes moissons et de bonnes récoltes.
Le curé collectait le denier du culte (une journée d’ouvrier), puis allait prendre son repas, toujours offert par un habitant.
L’argent de la quête récolté dans un plat d’étain, était soigneusement 5 compté, en présence de témoins, sur la dite pierre.
Je me souviens très bien que M. Bouteille était toujours chargé de la quête à la fin de la messe et remerciait chaque don par un « Dieu vous le rende » très sonore, qui nous amuse encore.
C’est dans les années soixante-dix que cette tradition s’est éteinte.
Par rapport aux critères d’aujourd’hui, les sommes en jeu ne devaient pas être bien importantes, d’autant que les revenus des agriculteurs du 6 hameau étaient modestes et les dons en conséquence.
Pour exemple, le plus gros propriétaire du Petit Puy, qui était sans doute M. Gilly aux Terrasses, n’avait qu’un troupeau de quarante têtes !
Il y a toujours une association st Roch à Embrun, elle s’occupe des Ephad et de l’hôpital. Initialement, pour les fêtes de la St Roch, il y avait une neuvaine de messes, c’est-à-dire neuf jours de messe. St Roch était invoqué lors des épidémies de peste, mais aussi lors des sècheresses, pour faire venir la pluie, c’est aussi le patron des malades Il y a notamment un autel St Roch à Embrun dans l’absidiole sud (Chapelle St Martin) sur l’emplacement des anciens autels St Joseph, St Michel et St Martin, et une chapelle St Roch au lac de Siguret sur la commune de St André. |
► Ces informations ont été recueillies par Mme Rémy auprès de M. Désiré Bouteille en août 2014.
Une caisse commune de solidarité :
Saint Roch
A la foire de la Saint Roch, la moitié des propriétaires du Petit Puy venaient avec une brebis au hameau.
Ils se réunissaient sur le terre-plein, à côté de la chapelle, autour d’une grande dalle plate, dite « Pierre de Saint Roch », qui est, par ailleurs, encore en place de nos jours.
Des numéros étaient déposés dans une casquette, et un tirage au sort déterminait le nom du propriétaire qui serait en charge de la brebis de « Saint Roch ».
Chacun maintenait sa brebis entre les jambes pour que puisse être vérifié par tous les assistants son état sanitaire (absence de gale, d’infirmité, etc…).
On ne voulait pas se charger d’une brebis galeuse (au sens propre !).
Le propriétaire tiré au sort avait pour charge d’entretenir et d’engraisser 3 la brebis dont l’agneau, marqué à l’oreille d’un SRK (Saint Roch), serait vendu au profit de la communauté. L’agneau était pesé (petite taxe à payer) sur la balance publique à Embrun à côté de l’abattoir, et ensuite vendu.
Le reçu provenant de la vente était ensuite inscrit dans le livre de comptes tenu par un Secrétaire.
Une moitié du prix revenait à l’éleveur, l’autre moitié allait à la caisse de Saint Roch.
Cette somme devait permettre, de payer l’alambic, le pressoir, les frais de corbillard pour les enterrements et la Messe de la Saint Roch le 16 août.
Ce jour-là il y avait messe à la chapelle suivie de prières pour d’abondantes moissons et de bonnes récoltes.
Le curé collectait le denier du culte (une journée d’ouvrier), puis allait prendre son repas, toujours offert par un habitant.
L’argent de la quête récolté dans un plat d’étain, était soigneusement 5 compté, en présence de témoins, sur la dite pierre.
Je me souviens très bien que M. Bouteille était toujours chargé de la quête à la fin de la messe et remerciait chaque don par un « Dieu vous le rende » très sonore, qui nous amuse encore.
C’est dans les années soixante-dix que cette tradition s’est éteinte.
Par rapport aux critères d’aujourd’hui, les sommes en jeu ne devaient pas être bien importantes, d’autant que les revenus des agriculteurs du 6 hameau étaient modestes et les dons en conséquence.
Pour exemple, le plus gros propriétaire du Petit Puy, qui était sans doute M. Gilly aux Terrasses, n’avait qu’un troupeau de quarante têtes !
Il y a toujours une association st Roch à Embrun, elle s’occupe des Ephad et de l’hôpital. Initialement, pour les fêtes de la St Roch, il y avait une neuvaine de messes, c’est-à-dire neuf jours de messe. St Roch était invoqué lors des épidémies de peste, mais aussi lors des sècheresses, pour faire venir la pluie, c’est aussi le patron des malades Il y a notamment un autel St Roch à Embrun dans l’absidiole sud (Chapelle St Martin) sur l’emplacement des anciens autels St Joseph, St Michel et St Martin, et une chapelle St Roch au lac de Siguret sur la commune de St André. |