Blog - Histoire
Régulièrement, nous reprenons des nouvelles de l'hebdomadaire embrunais La Durance, que l'on peut consulter en ligne sur le site des Archives départementales des Hautes-Alpes.
Il y a 100 ans, le monument aux morts de la cathédrale d'Embrun était inauguré.
Le monument aux morts de la cathédrale. |
C’est une des nouvelles que publie l’hebdomadaire embrunais La Durance , en mai 1923. Nous sommes cinq ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Le 13 mai 1923 est inauguré le monument à la mémoire des victimes de la guerre, dans la cathédrale d’Embrun. Un monument à base de recyclage : le tombeau de l’autel provient de l’église de Sisteron. Les gradins sculptés, le tabernacle et le petit retable à colonnettes qui le surmontent sont autant de débris d’un ancien autel de la cathédrale.
Le dimanche 27 mai 1923, comme dans toutes les villes, on fête le centenaire de Louis Pasteur, le savant qui a permis de combattre la rage. En 1895, dix ans après la mise au point de son vaccin, une habitante d’Embrun avait mis son piano en loterie pour que la ville puisse acheter de ces précieux sérums.
On apprend que “très prochainement, pour cause d’agrandissement et d’améliorations, la pharmacie Masson (ancienne pharmacie Arduin) sera transférée rue Clovis Hugues (en face la place aux Herbes)”. Une pharmacie qui s’appelle maintenant “du Mont Guillaume”. À noter que Messieurs Arduin et Masson sont deux anciens maires.
Autre bonne nouvelle : Monsieur Rouvière, célèbre “oculariste”, sera de passage à l’hôtel Moderne. Il guérit des problèmes de surdité et surtout de vue, grâce à ses yeux artificiels. “L’application en sera faite immédiate et sans douleurs”, promet-il. On s’en félicite.
Quant à Madame Julia, elle vante son “Emplâtre bleu” qui fait des merveilles. Le seul remède, assure-t-elle, pour les retours d’âges de ces dames et les constipations chroniques.
► L’heure d’été rétablie
Le Sénat vote de justesse le passage à l’heure d’été qui est ainsi rétablie. Le bien-fondé de cette mesure faisait déjà polémique à cette époque.
Le directeur des PTT (La Poste d’alors) rappelle que dans les villages dépourvus de bureau de poste, le facteur fait à domicile “l’émission et le paiement des mandats, le dépôt des objets à recommander, l’expédition des télégrammes, les versements et le remboursement à la Caisse nationale d’épargne, le règlement des livrets…”. Il regrette que les villageois n’y pensent pas assez. Sur ce dernier point, on ne peut pas dire qu’en 100 ans, on ait fait des progrès…
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