Blog - Tous les billets
Paysages des Hautes-Alpes – Journée d’études – Samedi 12 juin
Le samedi 12 juin à Mont-Dauphin (salle de l’Arsenal), la Société d’Études organise une journée d’études consacrée aux « Paysages des Hautes-Alpes », à travers une douzaine de communications dont vous trouverez le programme ci-dessous. Pour pouvoir y participer, nous vous demandons de vous inscrire en téléchargeant le bulletin : Inscription-journée-etudes-12juin2021 à retourner au secrétariat de la Société d’Études avant le 9 juin.
Le paysage inspire le peintre ou l’écrivain, il séduit le voyageur. Il est objet d’étude pour le géographe et cadre de notre espace vécu. Les paysages sont divers et interpellent différemment l’observateur selon ses sensibilités, sa formation ou son métier. Le paysage est une partie d’un territoire que l’on peut voir et observer. Il résulte d’une combinaison d’éléments physiques ou « naturels » et d’aménagements des hommes. Dès le Néolithique en créant des champs, pour installer ses cultures, et en étendant l’espace pastoral, l’homme devient aménageur. Des paysages humanisés voient le jour. Les paysages vont évoluer au fil des siècles en fonction des mutations techniques et économiques ; ils traduisent les dynamiques des sociétés. L’objectif de cette journée d’études n’est pas de présenter un tableau exhaustif des paysages haut-alpins qui sont d’une très grande richesse, tant au niveau des aménités naturelles, que des aménagements des communautés montagnardes. À travers une douzaine de communications, la Société d’Études des Hautes-Alpes propose une approche géo-historique des paysages du département à des échelles variées.
PROGRAMME
9h : Accueil du public
9h30 : Partie introductive
– Qu’est-ce qu’un paysage ? par Laurent Rieutort , professeur de géographie à l’université de Clermont-Ferrand, UMR Territoires.
– Paysages et tableaux du musée de Gap par Frédérique Verlinden, conservateur en chef du Musée muséum départemental des Hautes- Alpes.
– Connaître les paysages haut-alpins à travers les fonds iconographiques des archives départementales des Hautes-Alpes par Catherine Briotet, chargée de valorisation des fonds aux Archives départementales.
11h15 : Milieux « naturels » et paysages
– Le paysage. Regard d’un géographe physicien par René Lhenaff, professeur de géographie émérite à l’université de Savoie.
– Restaurer les montagnes des Hautes-Alpes par Hervé Gasdon, forestier retraité ONF-RTM (Restauration des terrains en montagne) de l’Embrunais.
– Changement climatique en montagne : quand les combes à neige n’auront plus de neige par Noémie Fort, chef de service conservation – Conservatoire botanique national alpin.
12h40 – 14h : Pause déjeuner
14h : Les paysages agraires
– Composantes, dynamiques et typologie des paysages des campagnes haut-alpines par Laurent Rieutort, professeur de géographie à l’université de Clermont-Ferrand, UMR Territoires.
– Le bocage du Champsaur et du Valgaudemar par Philippe Moustier, agrégé et docteur en géographie, UMR 7303 TELEMMe Aix-Marseille Université-CNRS.
– La vigne dans les paysages haut-alpins 19e – 21e siècles par Frédéric Moustier, docteur en histoire contemporaine.
15h40 : Les paysages bâtis
– Le paysage du plan relief par Nicolas Faucherre, professeur d’art et d’archéologie du Moyen-Age, LA3M-UMR 7298, MMSH Aix-en-Provence.
– Les paysages urbains de Gap par Paul Wagner, architecte urbaniste.
– Dompter l’eau vive, la révélation du paysage alpin par l’hydroélectricité par Jean-François Lyon-Caen, architecte dplg, fondateur du master et de l’équipe de recherche architecture-paysage-montagne à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble.
17h10 Conclusion
– Quels paysages demain dans les Hautes-Alpes ? Modérateur Philippe Moustier.
Une participation vous est demandée pour l’organisation de la journée. 10€ pour les adhérents de la Société d’études ; 15€ pour les non adhérents. En raison des mesures sanitaires et modalités d’accueil, nous vous demandons d’apporter un pique-nique pour vous restaurer pendant la pause déjeuner.
Pour toutes informations complémentaires, veuillez contacter le secrétariat.
Chers amis de l’Association de sauvegarde,
Je me permets de solliciter l’aide de votre association à propos de quelques inscriptions médiévales de l’ancien diocèse d'Embrun que j’essaie de recenser.
Peut-être pourrez-vous m’aider avant que je me rende sur place sans doute durant l’été. Cela donnera probablement un petit article.
Le recueil de Joseph Roman (Répertoire archéologique etc.) indique plusieurs inscriptions qui semblent aujourd’hui disparues. J’aimerais savoir si c’est bien le cas ou si l’on peut encore les observer. Peut-être aurez-vous la réponse…
►Prunières, église : une inscription mentionnant un cardinal : disparue ?
►Risoul : maison médiévale, inscription de fondation : disparue ?
►Enfin, il semble que des armoiries de l’archevêque Jean Bajuli figuraient aux églises de Névache et d’Eygliers. Je ne sais si elles existent encore.
En vous remerciant d’avance de votre attention et de votre aide,
bien cordialement,
Thierry PECOUT |
Université Jean Monnet Campus Tréfilerie 35 rue du Onze Novembre 42023 SAINT-ÉTIENNE CEDEX 2 http://www.univ-st-etienne.fr |
Les années se suivent..., et espérons qu’elles ne se ressemblent pas ! Les contraintes sanitaires qui ont marqué de leur empreinte plus ou moins forte toutes les saisons de l’année écoulée ont bien souvent entravé nos projets et, de façon continue, compromis la convivialité de nos rencontres.
Cela n’a pas empêché les idées d’avancer, les projets de sortir de terre (ou du bois !) et les « petites mains » ou les « gros bras » de s’activer tout au long de l’année. Une fois de plus, ce journal vous fera découvrir tout ce qui a pu être fait, dans la bonne humeur malgré l’adversité, grâce à la bonne volonté et les compétences de chacun. Chapeau à tous les bénévoles qui se dépensent sans compter !
Les projets pour 2021 foisonnent, comme vous pourrez également le constater à la lecture de ce journal.
Au-delà des chantiers ou animations projetés, des actions administratives sont engagées pour obtenir la reconnaissance de notre association au titre de l’intérêt général : si tout va bien cette procédure pourrait aboutir avant la fin de l’année, permettant ainsi à nos généreux donateurs de bénéficier d’avantages fiscaux.
La communication sera aussi un axe fort pour les mois à venir, pour faire connaître et partager toutes les richesses de notre patrimoine Crétorin.
Challenge pour une nouvelle présidente de prendre la suite, après plus de vingt ans de pilotage assuré par Bernard Charraud, avec toute la compétence, tout le dynamisme et l’amour du Patrimoine local qu’on lui connaît.
Le travail accompli sur ces deux décennies est immense et a contribué tant à le re-découverte ou la mise en valeur de nos petits trésors patrimoniaux qu’à la reconnaissance de notre association par ses partenaires.
Les idées ne manquent pas pour poursuivre cette belle entreprise : merci Bernard pour tout ce que tu as fait, en espérant te trouver encore longtemps à nos côtés pour nous faire partager ta riche expérience !
La présidente, Jeanine RIOU Journal d’information Avril 2021
► TELECHARGER LE JOURNAL EN CLIQUANT ICI (ou sur l'image)
Siège social : Camping la Garenne • 05200 CROTS • Tél. 06 42 60 86 41 • Courriel : associationaspec05@gmail.com
|
LA DURANCE N°115 PRINTEMPS 2021
Pour tous nos abonnés, bientôt dans votre boîte aux lettresen vente aussi :
- Imprimerie RECTO-VERSO Place de la Mazelière à EMBRUN
- A.S.E.P.E, cliquer ici : Nous contacter
SOMMAIRE :
1 | Editorial. |
2 | Photo de maternelle - Rue Savine, enfants nés en 1945-1946. |
3 | Aux dames de France. |
4-5 | Le maréchal-ferrant. |
6-7 | L'Embrunais dans la tempête des invasions des Ve et VIe siècles. |
8-9 | L'habitat haut-alpin (Suite). |
10-11 | Le château de la Robéyère. |
12 | Joseph-Marie Flesch et les "Orgues de Staline". |
13 | Quand le Dauphiné devint terre de France. |
14-15 | Nouvelles du temps passé. |
15 | Monsieur Delfolie. |
16 | À la cantonade. |
► Pour vous abonner, cliquez ICI
►Voir aussi : Toutes les pages de couverture et tous les sommaires des numéros de LA DURANCE de 1991 à 2020
Découvrez le nouveau blog de Bernard BRABANT :Les petites histoires font la grande histoireBienvenue sur le site qui fait visiter Embrun autrement. L’histoire de ses monuments, des maisons, ses personnages plus ou moins célèbres, les moments insolites… Quand les petites histoires font la grande histoire d’Embrun. Cliquer [ICI] |
![]() |
Sur notre site web :Menu, colonne de gauche : Rubrique CHRONIQUES DIVERSES / DECOUVREZ EMBRUN AUTREMENT |
Eux aussi sont passés par Embrun
► Quand César traverse Embrun à la tête de 25 000 légionnaires .
En 58 avant J-C, Jules César veut arrêter les Helvètes qui ont pénétré en Gaule. Sur son itinéraire entre le Mont Genèvre et le col de Cabre, il y a Embrun qui s’appelait alors Eburodunum. Le proconsul Jules César est un homme pressé. Il veut arrêter les Helvètes du côté de la Saône. D’Italie, il part avec 5 légions et prend le chemin le plus court « iter proximus ». Il passe par Montgenèvre et se dirige vers l’actuelle Batie-Neuve qui marque l’entrée du pays des Vocongues. Cet évènement a été relaté dans le livre « Embrun et l’Embrunais à travers l’histoire » du général Jacques Humbert (*). En homme du métier, celui-ci calcule qu’avec les mauvais chemins étroits (la voie Domitienne n’existe pas encore), c’est une colonne qui s’étend sur 60 km. Quand César arrive à Embrun, l’arrière-garde est encore du côté de Montgenèvre. Il faut ajouter tous les petits métiers plus ou moins nobles qui accompagnent les troupes dans leur déplacement et qui doivent rallonger la cohorte. On imagine les dégâts dans le pays. Les hommes avancent à marche forcée, 27 km par jour. Un exploit, note Jacques Humbert. Car en plus des chemins inadaptés, ils subissent les attaques des Caturiges, les tribus locales dont Chorges a tiré son nom. Ils se battent entre Prelles et La-Roche-de-Rame. Dans ses mémoires « la guerre des Gaules », Jules César évoque la résistance de ces Caturiges « qui interdisaient les passages en occupant les hauts ». Cela ne le retarde pas. Le calcul est simple, durant au moins 3 jours les habitants verront passer une longue cohorte. Une file de soldats, de civils, d’esclaves, d’animaux portant des cavaliers et des vivres, tirant armes et charriots lourds de matériel. Quelques années plus tard, les Caturiges sont soumis. Pas rancunier leur roi Cottius devient préfet et sous le contrôle des Romains, il travaille dur pour réaliser une voie facilement praticable, qui fera partie de la via Domitia. Vers 18 avant J-C, Strabon décrit cette voie comme « facile au printemps, boueuse et coupée par les eaux en hiver ». C’est dans ce texte qu’est pour la première fois fait mention d'Eburodunum. Bernard Brabant (*) Le livre « Embrun et les Embrunais à travers l’histoire» du Général Jacques Humbert édité en 1972 peut être emprunté à la bibliothèque d’Embrun. |
Si pour Hannibal, on n’est pas certain de son passage, |
►Paru dans le Dauphiné Libéré du samedi 25 mars 2021 - Bernard Brabant
Une histoire que l’on racontait lors des veillées hivernales à Embrun
Le cochon de Lesdiguières
![]() |
François de Bonne de Lesdiguières. |
Quand le seigneur de Lesdiguières envahit Embrun assiégé, ce chef des troupes protestantes veut se venger des notables qui lui ont résisté. Au moyen d’un cochon farci, il tend un piège au prieur des Cordeliers. Mais celui-ci a une idée pour sauver sa peau…
En ce temps-là, pour passer les soirées d’hiver, il n’y avait ni écran ni Netflix, peu de lumière et peu de chauffage. Alors, on se réunissait entre voisins dans une seule pièce, pour se tenir chaud et économiser les chandelles. Et pendant que l’on ravaudait, triait les lentilles, réparait quelque outil, un ancien racontait des histoires transmises de génération en génération. Dans l’Embrunais, on aimait entendre l’histoire du cochon de Lesdiguières.
Cela se passe durant les guerres de religion. Le seigneur de Lesdiguières, venant du Champsaur est un chef de guerre redouté quand il assiège Embrun avec ses troupes protestantes. Les remparts peuvent protéger des flèches et de tout autre projectile. Mais même avec des fondations solides, ils ne peuvent protéger des traitres. Une nuit, un Embrunais soudoyé fait sauter une porte. Notre ville est envahie. Embrun est mis à feu et à sac. On pille, on tue, on incendie, on viole. À cette époque on avait de l’imagination dans notre beau pays.
Comme tous les notables, le prieur des Cordeliers est terrorisé. Des soldats frappent à sa porte. Il sait qu’il va passer une dernière heure effroyable. Mais non, les soudards lui transmettent une invitation à un banquet organisé le soir même par le vainqueur.
Quand notre notable bien habillé se présente sur la place du banquet, une grande table est installée et Lesdiguières goguenard l’invite à s’asseoir à ses côtés. Le chef de guerre fait venir un magnifique cochon farci, cuit à la broche. Il tend son poignard au prieur et lui demande de se servir. Quand le religieux approche le couteau de la bête, Lesdiguières railleur lui dit : « Tenez, commencez le travail, comme vous ferez, je vous le ferai ». Le malheureux invité arrête son geste. Il a compris que s’il coupe un morceau de jambon, on lui tailladera les fesses. S’il prend une côtelette, on lui fouraillera les côtes. Alors doucement, il approche la pointe du poignard vers cet orifice naturel situé derrière le cochon, par lequel on avait passé la broche. Avec précaution, il en retire quelques petits morceaux de farce qu’il mange et rend le couteau à son hôte.
On ne connaît pas la fin. Le seigneur de Lesdiguières a-t-il été obligé de goûter cette même partie du prieur ?
Jean Vandenhove, historien embrunais aujourd’hui disparu, a consigné cette histoire dans « La saga de l'Embrunais ».
Véritable histoire ou légende ? On est sûr d’une seule chose : c’était une bien mauvaise farce !
Bernard Brabant