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►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du madi 7 novembre 2023 (Bernard Brabant)
 

 Cinq ponts se sont succédé pour franchir la Durance entre Embrun et Saint-André-d’Embrun
 

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Le pont qui, en 1957, a été fragilisé par la crue de la Durance. 17 ans après, il sera « provisoirement » remplacé par le pont Neuf actuel.  Archives départementales, côte 39-285

Depuis le Moyen Âge, cinq ponts ont été construits pour franchir la Durance en direction de Saint-André-d’Embrun et Crévoux sans faire un long détour par le bas de ville. Si ces ponts se sont succédé à différents endroits, c’est parce qu’ils ont régulièrement été emportés ou fragilisés par les colères de la rivière.
 

Le premier pont connu date du Moyen Âge. Entièrement en bois, il était dans le prolongement du chemin de l’Estang. On aperçoit encore les ruines de la pile centrale. De là, le chemin grimpait directement à Saint-André- d’Embrun.
 

Au XIXe  siècle, un pont a été construit à 40 mètres en aval du pont actuel. On voit encore la culée sur la berge du côté de la petite maison en bordure de la Durance
 

Moins de cent ans après, un pont a été construit sur l’emplacement du pont actuel. Il était en bois et reposait sur deux piles centrales en maçonnerie.
 

Ce fut ensuite un pont complètement métallique, reposant sur une seule pile. Ce pont a été fragilisé en juin 1957 par la crue centenaire de la Durance.
 

Il a fallu attendre 1971 pour qu’il soit remplacé par le fameux pont Neuf. Un pont préfabriqué de type Baylet. Ce type de pont métallique a été conçu initialement pour un usage militaire avec une portée maximale de 60 m. Il n’exigeait ni outillage spécial ni équipement lourd pour sa construction.
 

Le pont annoncé en ossature bois sera donc le sixièmeᵉ pont connu à franchir la Durance dans la commune, en amont

 

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Publié le 08/11/2023 14:03  - aucun commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du lundi 6 novembre 2023 (Bernard Brabant)
 

 Il y a 100 ans, la foire d’automne réunissait des milliers d’animaux à Embrun


Les foires et le tourisme sont des atouts importants pour la vie économique à Embrun. C’est ce que confirmait l’hebdomadaire La Durance en ce mois de novembre 1923.

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Une foire à Embrun croquée par Émile Guigues à la fin du XIX e siècle.  Illustration ASEPE La Durance n°50


Chaque année à l’automne ont lieu la foire de la Saint-Crépin et son retour une semaine plus tard. L’hebdomadaire La Durance du 3 novembre 1923 en dresse le bilan : on a amené plus de 5 000 vaches, bœufs, taureaux et veaux et des milliers de moutons. Sans compter les porcs, chèvres et poules.
 

Un temps fort de la vie économique à Embrun qui n’empêche pas les commerçants de râler. La loi du 1er  juin 1923 entre en application. Ils doivent inscrire sur tous les papiers de commerce leur numéro d’immatriculation au registre du commerce.
 

« On commence par les commerçants et, si cela continue, bientôt tous les Français seront, tout comme les automobiles, obligés de porter d’une façon apparente leur numéro matricule. Pauvre liberté ! », s’indigne un lecteur dans le journal.
 


►Des aménagements nécessaires pour le tourisme
 

Du côté de la municipalité, les nouvelles sont bonnes : la ville va toucher 400 000 francs (460 000 € actuels).
 

Cette subvention vient des fonds que l’État prélève sur les jeux pour les redistribuer en partie aux collectivités. Cet argent servira aux travaux d’assainissement.
 

Le tourisme fait aussi vivre l’Embrunais. Le syndicat d’initiative d’Embrun annonce qu’il va installer une table d’orientation au-dessus de la Tour brune. Il demande aux Ponts-et-Chaussées d’améliorer la route de Boscodon. Il souhaite que l’on fasse de même pour “la belle route du col suprême du Parpaillon”. Cela dépend de l’armée, puisqu’il s’agit d’une route militaire.
 

Il faut aussi améliorer la sécurité des autocars. Pour les chauffeurs, on envisage d’exiger des garanties d’expérience supplémentaires. On pourrait même demander “un carnet de route où l’entrepreneur marquerait ses réparations et ses visites détaillées de voiture”. Il faut être prudent, comme le maire des Crottes qui vient de prendre un arrêté : “Les automobiles ne pourront pas dépasser la vitesse de 7 kilomètres à l’heure, dans la traversée du village. Les infractions à cet arrêté seront constatées par des procès-verbaux”.
 

Dans la rubrique objets trouvés, le journal signale qu’un facteur “a trouvé samedi 10 novembre, sur la route de Saint-André, un revolver. Le réclamer à M. Para, facteur, place Barthelon, à Embrun”.

 

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Publié le 06/11/2023 09:57  - 1 commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du jeudi 2 novembre 2023 (Bernard Brabant)
 

  À la découverte des tombes de personnages qui ont marqué la commune

Ces personnes ont marqué notre histoire locale. Aujourd’hui, certaines sont encore connues, d’autres ont été oubliées. Voici quelques tombes de ces Embrunais et Embrunaises décédés avant la Seconde Guerre mondiale. Une balade insolite, proposée avec la complicité de Robert Blache, féru d’histoire locale.

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L’emplacement de ces quelques tombes.  Infographie B.B.


►1. Louis Dioque († 1873)

Décédé, il fut receveur des finances. Il fut propriétaire de l’abbaye de Boscodon qu’il a sauvée de la ruine en faisant rétablir une partie de la toiture avec son propre argent.


►2. Famille Bonniard († 1924)

Victor, avec son frère Louis, géra une fabrique de draps dont le gros bâtiment abandonné se trouve au Pont-Neuf, devant le Gabion actuel. Il fut conseiller général, député puis sénateur. Michel Bonniard fut maire d’Embrun.


►3. Famille Jugy († 1907)

François a fondé l’hebdomadaire républicain La Durance en 1872. Adrien puis Albert en ont assuré la relève. La tombe ne mentionne pas les épouses qui ont aussi joué un rôle. Le journal s’est sabordé en 1944. Comme tout journal ayant choisi de paraître durant la guerre, sa ligne éditoriale était forcément devenue pétainiste.


►4. Clovis Hugues († 1907)

Le poète, ancien député, mort à Paris, avait choisi de se faire enterrer à Embrun dans le cimetière dont il disait : “toutes les tombes sont un jardin”. Sa tombe a été sculptée par sa femme Jeanne Royannez-Hugues qui a également sculpté le monument du jardin de l’Archevêché. Décédée en 1932, ses cendres reposent à côté de Clovis

 

►5. Famille Mondet († 1958)

Émile a installé avec son fils l’éclairage public électrique à Embrun. Il a construit une centrale électrique sur la Durance à l’endroit maintenant occupé par les moulins Céard. Embrun (première ville des Hautes-Alpes en la matière) et Paris ont bénéficié la même année de cette nouveauté : en 1891.


►6. Victor Maurel († 1918)

Il fut conseiller municipal pendant 30 ans et premier adjoint. Très impliqué dans la vie associative, il fut aussi capitaine des pompiers. Ses idées ancrées à gauche effrayaient les braves gens. C’est pourquoi son ami Clovis Hugues l’appelait “l’avale-tout-cru”. On a donné son nom à l’ancienne rue Neuve.


►7. Auguste Arduin († 1914)

Il fut maire lorsque la maison centrale fut supprimée. Il présenta à plusieurs reprises sa démission pour protester contre une décision qui ruinait la ville. À l’issue d’un conseil houleux, il s’est battu en duel au pistolet avec Auguste Chapuzet. Après deux balles échangées sans résultat, les témoins ont déclaré l’honneur sauf.


►8. La plus vieille tombe ?

Peut-être une des plus vieilles tombes du cimetière, appelée à disparaître. On peut lire sur la plaque qu’une des personnes est décédée en 1774.


►9. Émile Guigues († 1904)

Ce percepteur était poète, auteur. Il a dessiné la vie de tous les jours. Sa maison est dans la rue qui porte son nom.


►10. Auguste Thouard († 1925)

Il fut poète, maire, avoué, avocat, mutualiste, éditorialiste, fondateur de multiples sociétés d’entraide. Sa maison est en face de la cure.


►11. Famille Chapuzet

Le monument funéraire le plus ambitieux du cimetière. Auguste († 1928) fut maire d’Embrun (voir Arduin). Les deux vitres abritaient des bustes en marbre blanc de lui et de sa femme. Ces œuvres ont été enlevées, par crainte de détérioration et de vol.


►12. Charles Masson († 1960)

Il fut maire et pharmacien. Il a transféré en 1923 dans la rue principale sa pharmacie (pharmacie du Mont-Guillaume actuelle).


►13. Les 8 sœurs

Elles sont huit sœurs religieuses inhumées dans ce tombeau (entre 1927 et 1957). Ces religieuses étaient très aimées des Embrunais car elles étaient soignantes bénévoles à l’hôpital.

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Publié le 02/11/2023 16:35  - aucun commentaire - |     |

ThibautVaris_Cathedrale.jpg►La cathédrale d'Embrun telle que vous ne la verrez jamais plus.
 

En effet, dans le projet de "restauration", des abat-sons vont être installés dans toutes les baies de ce clocher de style lombard qui n'en n'a jamais eu.
Fermant ainsi toutes les ouvertures qui donnaient à ce clocher son aspect aérien et élancé, et qui permettait aux Embrunais habitant sur les hauteurs de la ville d'entendre les cloches sonner.

S'il faut saluer la pugnacité et la détermination de nos élus qui mettent tout en œuvre pour restaurer notre patrimoine, on ne peut qu'être atterré par les aberrations architecturales qui sont imposées.  

Triste époque!

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Publié le 28/10/2023 17:01  - 1 commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du vendredi 27 odtobre 2023 (Bernard Brabant)
 

 Quand l’éclairage public dépendait du bon vouloir de l’allumeur de réverbères
 

Allumeur de réverbères. Voilà un métier qui a disparu avec l’arrivée de l’électricité à la fin du XIXe  siècle. Il devait allumer, éteindre et entretenir les lanternes qui tentaient d’éclairer le centre-ville. Quand il ne passait pas, cela mettait les Embrunais dans une colère noire.

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Avant l’arrivée de l’électricité en 1891, une trentaine de lanternes éclairait Embrun dont la place de la mairie… quand l’allumeur de réverbères faisait son travail.  Dessin Le DL/Bernard Brabant


“Ne vous aventurez pas le soir, par un temps de pluie surtout, dans la rue du Théâtre, vous risqueriez fort de vous casser le cou. […] Le réverbère qui habituellement n’éclaire que faiblement, très faiblement, les abords de cette place assez fréquentée, ne l’éclairait pas du tout ce soir-là, par l’excellente raison qu’on avait oublié de l’allumer. […] Il arrive trop fréquemment que des oublis de ce genre se commettent.” Voilà ce qu’écrit le journal La Durance en mai 1885. Si les lanternes éclairent timidement, c’est souvent faute de nettoyage, leurs vitres sont noircies par la fumée. La gestion de l’éclairage à Embrun relève alors d’une entreprise privée concessionnaire. Il y a aussi ceux que l’on oublie d’éteindre : “Les personnes qui ont traversé mardi matin entre huit heures et neuf heures la place Saint-Pierre [place Barthelon aujourd’hui, NDLR] ont pu voir le réverbère de la mairie encore allumé.”
 

En 1885, la mairie décide de repousser l’extinction des lumières de 21 à 23 heures. Les plaintes continuent : “Les réverbères de l’Archevêché persistent à s’éteindre chaque soir avant neuf heures, à la grande joie… des amoureux.” Les deux réverbères de l’avenue de la Gare ne sont plus allumés quand le dernier train arrive.

 

En 1886, l’ingénieur Mora fait une démonstration d’électricité à Embrun. Il propose d’éclairer les rues avec la lampe Edison, propre, facile et sans risque d’incendie. La mairie passe une convention avec lui.


►L’éclairage électrique en 1891

Il devra placer 25 lampes électriques d’une intensité de 16 bougies chacune et dix autres lampes de huit bougies, éclairant jusqu’à minuit. En cas d’incendie, désastre public, émeute, l’éclairage devra durer toute la nuit si nécessaire. M. Mora devra éclairer gratuitement l’horloge communale, jusqu’à 30 fois par an le bureau de la mairie et la salle des délibérations du conseil municipal. Les personnes habitant vers un réverbère pourront s’abonner à l’électricité. C’est finalement grâce à Mondet père et fils qu’Embrun bénéficiera de l’éclairage électrique. En 1891, la même année que Paris.

Après des décennies de débauche d’éclairage public, comme d’autres villes, Embrun n’éclaire plus en permanence certains quartiers. Pour limiter l’extinction d’espèces vivant la nuit.

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Publié le 28/10/2023 16:23  - aucun commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du mardi 17 octobre 2023 (Bernard Brabant)
 

 Que s’est-il passé il y a 100 ans ?
 

Voici quelques actualités de ce mois d’octobre 1923 publiées par l’hebdomadaire embrunais La Durance.

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Châteauroux au début du siècle dernier. Au cours de l’été 1923, le village a accueilli près de 600 touristes. Mais il doit faire des progrès pour les satisfaire.  Photo Archives départementale côte 23-112


En ce mois d’octobre 1923, Joseph Alphand garde son troupeau à Savines. Passe un lièvre. Le berger excite les chiens qui se lancent à sa poursuite. Le lièvre fait demi-tour et se dirige vers le berger qui lance un coup de fouet sans l’atteindre. Le lièvre réussit à s’échapper. Les gendarmes dissimulés s’approchent du berger et lui dressent un PV pour “délit de chasse sans permis”. C’est ce que rapporte l’hebdomadaire La Durance sous le titre “Curieux délit de chasse”.


►Un cadavre sous le roc

En cueillant des amandes dans sa propriété sous le roc, Camille Parendier découvre un cadavre caché dans l’herbe. Il s’agit d’Auguste Féraud, disparu de l’hôpital depuis deux mois. On suppose qu’il est tombé d’un mur qui surplombe le roc.
 

Au hameau des Bernard à Chorges, en allant labourer son champ, Monsieur Combes trouve un inconnu pendu à un noyer. Le malheureux a laissé un message mystérieux : “Heure décisive, le mort ne parlera plus”.
 

À Châteauroux, on tire le bilan de la saison estivale. Près de 600 touristes ont séjourné dans le village. Ils y ont dépensé près 400 000 francs, soit dans les 450 000 euros actuels. Hélas, s’ils viennent, c’est pour le cadre, mais ne sont guère satisfaits de leur séjour. Pour le sous-préfet d’Embrun, le village doit élargir les routes, intensifier l’éclairage électrique, planter des arbres, installer le tout-à-l’égout et éliminer les tas d’ordure autour des maisons.
 

Au 54 rue de la Liberté à Embrun, Monsieur Rispaud a installé un atelier de fabrication de boîtes en carton. “Les ouvrières n’auront qu’à se pourvoir d’une chaise, qui sera étiquetée à leur nom et qui restera à l’atelier, pour leur usage”, précise La Durance.


►Les débuts chaotiques de l’aviation

Roger  Ronserail devait venir survoler Embrun le 30 septembre avec son coucou, pour annoncer une journée de l’air autour de l’aviation. À la suite d’une panne, il a dû atterrir près de Gap. Quand il reprend son envol, il perd alors son hélice. L’avion se fracasse. Le pilote a deux côtes enfoncées et une jambe brisée. Et en plus la manifestation est finalement annulée pour cause de mauvais temps. C’étaient les débuts hasardeux de l’aviation. On appelait alors les pilotes, les “fous volants”.
 

Le journal rappelle que le samedi 6 octobre, il faudra reculer sa montre d’une heure pour passer à l’heure d’hiver.

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Publié le 17/10/2023 16:07  - aucun commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du mardi 3 octobre 2023 (Bernard Brabant)
 

Vie chère et faits divers font l’actualité d’il y a 100 ans
 

Régulièrement, nous prenons des nouvelles de l’actualité d’il y a 100 ans publiée par l’hebdomadaire embrunais La Durance que l’on peut consulter en ligne sur le site des Archives départementales des Hautes-Alpes.


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Les “magasins économiques” à Embrun en 1932. Une enseigne qui parle aux Embrunais qui se plaignent de la vie chère.  
Photo Archives départementales côte 29-291


Après les grosses chaleurs du mois d’août et les feux qui ont parcouru quelques-unes de nos forêts, on prépare la rentrée en septembre 1923. Les habitants se plaignent de la vie chère.


“C’est entendu, tout est cher”, se plaint l’hebdomadaire La Durance. Ce n’est pas nouveau : “Ce mouvement de hausse s’était d’ailleurs produit de 1905 à 1914, et si vous relisiez les journaux de cette époque, vous verriez que l’on parlait déjà de « la vie chère ».”


►L’école primaire ouvre une section agricole


On prépare la rentrée scolaire qui a lieu traditionnellement début octobre. Au mois de septembre, la plupart des enfants aident leurs parents à la ferme. L’école primaire va ouvrir une section agricole. Elle “reçoit des enfants de 11 ou 12 ans, qui étudient la chimie agricole, l’agriculture théorique, la comptabilité agricole et acquièrent une certaine expérience ou pratique professionnelle”, annonce fièrement son directeur.


Les habitants de Châteauroux ont accompagné à sa dernière demeure Victor Turcan. Il a beaucoup fait pour la commune rappelle le journal : “Agrandissement de l’avenue de la Gare, construction d’un pont sur la Durance pour relier la commune de Châteauroux à celle de Saint-André, etc.”


Côté faits divers, le jeune Émile Tronc, qui, comme son nom l’indique, est employé dans une scierie, a eu deux doigts sectionnés.


À Saint-Apollinaire, pour une question d’arrosage, Antoine Astier a donné un coup de poing en pleine figure au garde champêtre François Valentour qui a dressé un procès-verbal.


On signale un vol de quatre à cinq kilos de lard commis au préjudice de Michel Albert, entrepreneur de transport à Savines. Une enquête est ouverte.


À la foire d’Embrun, les “coupeurs de poche de vestes et de gilets” ont opéré. Émile Fortoul, des Orres, André Anthoine et Auguste Roland, de Châteauroux, ont ainsi été délestés de leur portefeuille.


Heureusement, il y a des gens honnêtes : un jeune garçon a trouvé une bague de haute valeur au jardin de l’Archevêché. Il l’a remise à son propriétaire sans demander de récompense.


Aux Orres, une brebis et son agneau ont été trouvés. Il suffit de les réclamer auprès de Désiré Fortoul, le garde champêtre.


Autre bonne nouvelle : la troisième session des assises des Hautes-Alpes qui devait s’ouvrir le 28 septembre n’aura pas lieu. Faute de crime.

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Publié le 04/10/2023 09:21  - aucun commentaire - |     |

►Ce week-end des 16 et 17 septembre l'Association de Sauvegarde et d'Etudes du Patrimoine de l'Embrunais a organisé des visites de la Tour médiévale commentées par notre président Jean-Paul BLANC.


 

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Dimanche ensoleillé,
devant l'ancien abattoir

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Samedi pluvieux,
devant l'entrée du tunnel d'accès

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Publié le 18/09/2023 16:13  - aucun commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du vendredi 8 septembre 2023 (Bernard Brabant)
 

Il y a 80 ans, les Allemands chassaient les Italiens pour occuper Embrun

Début septembre 1943, les Italiens changent de camp. Conséquence : dans la nuit du 8 au 9 septembre, les soldats italiens s’enfuient d’Embrun qu’ils occupaient, pour ne pas être faits à leur tour prisonniers par les Allemands. Le lendemain, les Allemands prennent possession de la ville.


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La caserne Delaroche où logeaient les troupes italiennes et allemandes. Reconstitution dessin Bernard Brabant


“Acasa !” C’est le mot d’ordre chez les soldats italiens. La plupart sont contre la guerre et l’occupation. “La troupe est lasse de la guerre et aspire à rentrer dans ses foyers, quelle que soit l’issue de ce conflit qui tourne au désavantage de l’Italie”, note le colonel Béraud.
 

Les Allemands ont pénétré à Gap ce mercredi 8 septembre. À Embrun, c’est la débandade. Les Italiens ouvrent les portes de la caserne Lapeyrouse transformée en prison et libèrent les 229 prisonniers. Ils recommandent même aux Embrunais de brûler les archives et les dossiers concernant les prisonniers libérés, pour que les Allemands n’en reprennent pas la chasse.
 

Les transalpins abandonnent leur matériel. “Le Lieutenant Eymin, aidé par messieurs Chevallier (le père), Vidou et Désiré Manuel réussissent à pénétrer dans les casernes et le central téléphonique pour récupérer des fusils et des milliers de cartouches qui sont cachés dans le grenier de la maison Eymin route de Saint-André”, écrit l’historien local Jean Vandenhove.
 

Les soldats Alpini échangent leurs uniformes contre des habits civils. Ils sont parfois aidés par la population qui a plus de haine envers les Allemands.
 


►Les Hautes-Alpes ne sont plus dans la fausse paix italienne

 

Les uniformes vert-de-gris apparaissent à Embrun dès le lendemain. Environ 150 militaires de la Wehrmacht et une antenne de la Gestapo s’installent dans les casernes Delaroche et Surian.
 

Les Allemands demandent aux habitants de restituer le matériel laissé par les Italiens en fuite. Sans grand succès : les armes subtilisées serviront au maquis des Orres, dirigé par le lieutenant Eymin.
 

Couvre-feu, chasse à ceux qui refusent de partir pour le Service du travail obligatoire en Allemagne. Les Résistants sont traqués. Les Hautes- Alpes ne sont plus dans la fausse paix italienne. Les Juifs jusque-là épargnés par les Italiens sont recherchés. L’occupation allemande sera plus tragique même dans l’Embrunais avec notamment la rafle des maquisards du Boscodon en mai 1944.

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Publié le 08/09/2023 16:00  - aucun commentaire - |     |

►Article paru dans LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ du mardi 24 août 2023 (Bernard Brabant)
 

Il y a 100 ans, la chaleur accablante provoque des feux de forêt dans l'Embrunais
 

Alors qu’un important feu de forêt sévit à Crots depuis ce mercredi 23 août 2023, il y a 100 ans, en août 1923, avec la chaleur accablante les feux de forêt se multiplient aussi. Le train met le feu à une maison quand il ne déraille pas à Châteauroux. Les automobiles en folie se jettent sur les arbres. C’est ce que nous apprend l’hebdomadaire embrunais La Durance.


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Excursion à la Fontaine de l’ours en 1929. Un lieu touristique très prisé.  Photo Archives départementales côte 21FI-1395


“La température accablante que nous subissons depuis plus d’un mois se fait fortement sentir ces jours-ci, 30 à 34 degrés à l’ombre”, se plaint l’hebdomadaire en août 1923, il y a 100 ans. Des feux de forêt sont à signaler. Un hectare de bois est détruit du côté de la Fontaine de l’ours. D’autres feux dans les forêts de Saint-Sauveur et des Orres causent quelques dégâts.
 

Est-ce dû à la chaleur ? Le journal parle des feux de forêt qui se multiplient partout en France et rappelle les consignes données par le ministère de l’Agriculture : “Faites des tranchées, découpez vos bois en secteurs, séparés par de vastes tranchées.

Ce jeudi 16 août 1923, l’incendie qui a détruit la maison Tasque du côté du Chadenas, n’est pas dû à la canicule. Cette maison est à 100 mètres de la voie ferrée. D’après les témoins, “les causes de l’incendie sont dues aux étincelles du fourneau de la locomotive du train de 13 h 30”. Un train qui avait déjà déraillé quelques jours auparavant à Châteauroux à la suite d’une erreur d’aiguillage : “La machine s’est engagée sur une voie et les wagons sur l’autre sans provoquer d’accident de personne.”


►“Cette année, les autos sont en folie furieuse”

Les chaudes températures favorisent le tourisme : “Nombreux sont les touristes, automobilistes, qui sillonnent nos routes et cols alpestres, viennent respirer l’air pur de l’Embrunais et jouir de ses hautes altitudes.”
 

Pour les courses et excursions, Monsieur Marais, rue de la Liberté, à Embrun, organise avec ses “voitures publiques” des excursions vers la Fontaine de l’ours, les cascades de Châteauroux, Crévoux, Les Orres, le lac de Siguret ou le plan de Phazy.
 

Alors, la voiture est-elle plus fiable que le train ? Pas sûr pour le journal qui déplore, sans nuances, une série effroyable d’accidents : “Cette année, les autos sont en folie, en folie furieuse. Elles se cabrent, capotent, sautent sur les arbres, se retournent, volent en éclat, se jettent l’une contre l’autre et réduisent en miettes les voyageurs qu’elles portent.” L’auteur de l’article n’aurait-il pas aussi quelque peu dérapé ?

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Publié le 24/08/2023 12:02  - aucun commentaire - |     |