Réponse de M. Robert JOURDAN (Conservateur régional des Monuments Historiques), 8 mars 2019
Monsieur Blanc, Monsieur Delesalle,
Cette opération a fait l'objet d'un PC délivré par la mairie sur accord express avec réserves de notre part, au titre de l'inscription MH.
Il est prévu pour les façades un maintien de l'état extérieur 19è, avec ses enduits, et donc un complément d'enduits sur les parties sondées antérieurement, avec ou sans trace des croisées.
Le pavillon Est est une création du 19è, les autres parties sont d'origine 16è (le corps central avec les croisées, ne correspondant pas aux niveaux intérieurs ultérieurs) ou 17è (le pavillon Ouest). L'ensemble a été traité de façon homogène au 19è, c'est cet état-là qui a été retenu, y compris pour les toitures.
D'autre part nous n'avons pas envisagé, tant le MO, le Moe ou nous, de laisser en écorchés archéologiques des parties de vestiges de ces croisées. Aujourd'hui il est probablement aisé de restituer pédagogiquement les états successifs par les outils numériques, en connaissance relative, et ces sondages archéologiques sont documentés. La Moe de cette opération effectue et actualise ses relevés.
Ces vestiges sont évidemment conservés, il n'est pas question de les faire disparaître.
Quant aux intérieurs, les purges et sorties de déblais effectuées il y a peu ne portent atteinte à aucun élément patrimonial, il s'agit de remblais contemporains du rez-de-chaussée dont le niveau moderne était plus bas et de purges des bétons, ciments et autres matériaux en sol donc ou en aménagements postérieurs à la mi- ou fin- 19è jusqu'à la fin 20è.
L'opération est suivi par deux Moe, dont un architecte en chef des monuments historiques, et par mon service. Je suis passé sur place mardi dernier avec les Moe pour constater l'état après ces purges et dégagements, conformément à nos réserves.
Je reste à votre écoute.
Cordialement, Robert Jourdan, crmh
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